Murmures éternels

Cette œuvre nous parle d'un dernier murmure, celui du réconfort, du soutien, de l'amour inconditionnel. La puissance des liens entre deux êtres, jusqu'au dernier souffle, avant d'être littéralement figés à jamais sous le déluge d'une chaleur écrasante expirée par les volcans. Elle nous parle de ces cendres venues calcifier à jamais ces deux êtres, les enfermant dans une coquille éternelle dont l'écho résonnera à jamais.

Dans une palette d'ocre rouge, de jaune, de cendre et de blanc, les couleurs s'entrelacent, capturant la chaleur des volcans et la froideur des cendres, comme un ultime souffle dans le temps suspendu. À travers les coups de couteau qui altèrent les pigments, on ressent les cicatrices du temps, ces traces laissées sur ces âmes marquées à jamais.

Cette œuvre m'a été inspirée par ces fascinantes statues de Pompéi. Dans un sentiment écartelé entre le songe d’un instant lointain, abstrait et pourtant bien réel, de cette beauté vacillante et immuable, il est difficile d'imaginer que ces statues humaines ont bel et bien vécu. On les regarde et on se pose tellement de questions. Qu'ont-elles ressenti ? À quoi ont-elles pensé dans leur dernier souffle ? Sont-elles encore là avec nous, enfermées dans cette cage de pierre cendrée ? Essayons peut-être, à travers cette œuvre, en pensant à eux, de faire encore vibrer les échos de leurs âmes.