Ceux qui restent

La première question interroge la possibilité que ceux qui nous ont quittés demeurent dans un entre-deux, un sas irréel où l'esprit flotte librement. Se peut-il que leur présence, loin de nos yeux, soit palpable dans l'invisible, s'entremêlent avec les énergies cosmiques qui baignent notre univers ? L'âme, libérée des chaînes terrestres, serait-elle dans une dimension parallèle, à la fois proche de nous et lointaine ?

La seconde question, émergeant comme une brume énigmatique, renverse la perspective, invitant à considérer que peut-être, c'est nous qui demeurons pris dans les filets d'un monde parallèle et matériel où le temps s'écoule de manière linéaire.

Serions-nous des visiteurs éphémères dans un royaume éternel, cherchant désespérément à retrouver ceux qui ont transcendé notre réalité ? Dans cette perspective, la toile devient le reflet d'un voyage où les vivants aspirent à rejoindre les disparus, traversant les voiles qui séparent le visible de l'invisible.

Ainsi, "Ceux qui restent" devient une invitation à la contemplation métaphysique, à la méditation sur la nature de l'existence et de la transition entre la vie et ce qui suit. Les couleurs de la toile, oscillant entre la lumière et l'ombre, capturent l'essence de cette dualité, tandis que les formes fluides suggèrent la fluidité du temps et de l'espace.

En fin de compte, cette œuvre s'inscrit comme une médiation entre l'ici et l'ailleurs, nous incitant à nous interroger sur la nature éternelle de l'âme et sur la danse éternelle entre ceux qui partent et ceux qui restent.